Petr Cornelie … Si vous ne suivez pas l’actualité du basket, ce nom vous dit peut être quelque chose mais vous ne savez plus très bien pourquoi. Alors, si je vous dis NBA…Draft…2016…Non ? Toujours rien ? Ce n’est pas grave, le courrier du sport va vous faire une présentation sans prétention de ce jeune basketteur. Un basketteur qui fait pourtant déjà partiE de l’histoire du basket français.  Oui car ce dernier fut l’un des 5 Français sélectionnés au sein de la draft 2016 (record français avec Yabusele, Cabarrot-Luwawu, Michineau, Cordinier et donc Cornelie).

 

Le parcours de Petr Cornelie

Né à Calais dans les Hauts-de-France, le 26 Juillet 1995, Petr Cornelie a aujourd’hui 21 ans. Il fut formé au Mans et entre dans sa 7eme saison au Mans Sarthe Basket. Au sein du club manceau, il a gravi les échelons un à un, des cadets aux pros. Plus jeune, il a arrêté le basket en club mais continué à jouer pour le plaisir et surtout avec beaucoup de shoots extérieurs à la raquette et à 3 points. Une fois de retour en club, et avec cette expérience particulière, sa grande taille (2m11, 100 kg) a fait de lui un joueur atypique à fort potentiel.

En 14/15, il intègre pleinement le roster du MSB. Il jouera 24 matches pour 3.9 pts et 4.4 rebonds par match. L’année suivante, il est élu meilleur jeune de Pro A. Sa ligne de stats est alors en progression : 9.5 points, 5.4 rebonds et un très beau 43% de réussite à trois points en seulement 19 minutes. Ces progrès et son potentiel ont, alors, tapé dans l’œil des scouts NBA. Ainsi l’intérieur français a été sélectionné par les Denver Nuggets en 53eme position de la draft 2016. Ce pick tardif ne lui offra hélas pas de contrat NBA et Denver lui laissa le temps de grandir en Europe après avoir participé à la Summer League. Une situation pas si évidente.

Alors pour cette saison 16/17, qu’il débute blessé, il est plus dans le dur. Les observateurs -et sûrement lui même- attendaient cette saison comme celle de la confirmation au niveau national. Ses statistiques sont hélas en baisse et son temps de jeu est réduit. Une saison trop discrète et frustrante pour Cornelie mais une progression n’est pas toujours linaire. Petr Cornelie n’a que 21 ans et il reste encore en phase d’apprentissage. Cette saison doit être prise comme un palier de cet apprentissage. Comme tous les sportifs, il doit digérer le passage d’espoir à celui de joueur confirmé.

 

-Le portrait robot du joueur

Petr CornelieLe longiligne ailier-fort culmine à 2m11 et est adroit au shoot et il est surtout très mobile. Cela fait de lui un joueur au profil très particulier et peu commun. Nul doute que c’est ce qui a séduit les scouts des Denver Nuggets. Au petit jeu des comparaisons, le nom qui nous vient en premier c’est celui de Dirk Nowitzki. Toutes proportions gardées, ils ont tous deux de la taille, un gros moteur, une belle motricité, ou encore une certaine aisance. Bref un bien joli cocktail! Si on parle simplement de morphotype, on peut évoquer K.Garnett, K.Porzingis ou même un C.Bosh.

C’est aujourd’hui un poste 4. Pour passer ce fameux cap que chacun espère et lui souhaite, il lui faut encore travailler son manque de poids et de force. C’est pour cela que le poste de pivot lui est encore trop défavorable malgré sa taille. Avec plus de confiance en lui, un peu plus d’agressivité, et le développement de son bagage technique, P.Cornelie devrait rapidement reprendre sa marche en avant.

 

L’avenir de Petr Cornelie

Petr CornelieC’est d’abord de terminer sur un vrai rebond une saison individuellement et collectivement bien mal embarquée. Le club du Mans Sarthe Basket va peut-être ne pas participer aux playoffs qu’il joue pourtant depuis 21 ans. La question de l’après se pose alors qu’une seconde Summer League est déjà programmée. Malgré des performances en baisse, le GM des Nuggets Tim Connely a dernièrement dîné avec lui à Paris et le 13 Janvier pour le match à Antibes, J.Clibanoff, le directeur international du scouting de la franchise, était présent. Le fil n’est donc pas du tout rompu avec la franchise du Colorado.

Trois solutions s’offrent à lui en fin de saison. Faire une nouvelle saison au Mans et confirmer au sein d’un club qu’il connaît parfaitement. Il peut aussi partir vers une grosse structure de type Euroligue pour casser son confort manceau et ne plus être vu comme l’espoir tant attendu. Enfin, il peut partir directement outre atlantique, mais là il n’a pas toutes les cartes en main.

Et pourquoi pas les USA finalement ?

Cette dernières possibilités semblent une voie dangereuse et peut-être la plus hypothétique. Pourtant l’an prochain, l’instauration de la règle du « Two-Way contract » permettra aux franchises NBA d’avoir 2 joueurs qui pourront alterner entre NBA et D-League. C’est une vraie opportunité qu’il ne faut pas négliger.

Sa cote a quelque peu plongé mais le potentiel et les qualités sont toujours là. Son profil plaît toujours dans la ligue majeure. Cette passerelle peut être sa chance, sa route. D’autant plus qu’en NBA, il n’y a quasiment plus de grands pivots. Les intérieurs sont plutôt taillés comme Petr Cornelie, longs, athlétiques, qui courent, même s’ils restent encore plus musclés et plus forts que lui. Mais on sait que s’il part outre atlantique, il connaîtra une évolution physique. Avec le Two way contract, la D-League ne sera ni une punition, ni une voie de garage. Tim Frazier qui aujourd’hui tourne à un très honnête 7.2 pts et 5.1 assists aux Pélicans a été élu MVP de la D-League pour la saison 14/15.

 

Pour suivre Petr Cornelie

-Son compte Twitter: @Petr_Cornelie
-Sur la chaine SFR sport : diffuseur de la Pro A 

 

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